Je m’appelle Brigitte Renouf. Conservateur des bibliothèques, invitée depuis la rentrée 2019 par l’Université de la Doshisha en tant que chercheur, je réside actuellement à Kyoto. Après un parcours professionnel d’une trentaine d’années dans le monde des bibliothèques, de la Bibliothèque publique d’information, en passant par la Bibliothèque nationale de France, le ministère de l’éducation nationale et de la recherche jusqu’aux bibliothèques de Saint-Etienne, j’ai décidé à 50 ans passés de prendre un congé formation afin d’étudier des bibliothèques dans un pays étranger.
Pour le pays, j’ai choisi le Japon. Un pays aux antipodes de la France, à la culture très différente de la nôtre. Un pays dont j’aime la culture de longue date et dont j’ai débuté l’apprentissage de la langue depuis près de trois ans maintenant. Un pays où les bibliothèques m’étaient complètement inconnues, le but étant de découvrir une réalité professionnelle autre que celle que je connais en France. Un choix motivé par un désir d’ailleurs, de dépaysement et même d’aventure. Pour sortir d’une vision unique, « occidentalo-centrée ».Pour changer de point de vue. Et, pourquoi pas, élargir le champ des possibles.
En ce qui concerne le sujet, j’ai choisi de travailler sur les constructions de bibliothèques réalisées au Japon depuis une dizaine d’années. Les projets de nouvelles bibliothèques m’intéressent de longue date. A plusieurs reprises, j’ai travaillé dans des bibliothèques en devenir. A la Bibliothèque nationale de France où j’ai participé pendant près de huit années au projet de la future bibliothèque sur le site de Tolbiac. Plus récemment, en pilotant la modernisation du réseau des bibliothèques universitaires de Saint-Etienne avec, à la clé, l’ouverture de nouveaux équipements.
Grâce ce sujet, je peux m’adonner à la photographie, l’une de mes passions. Toutes les photos du blog sont, sauf mention contraire, ont été prises par mes soins. Elles fournissent un matériau particulièrement riche à regarder et étudier. L’étude de nouvelles bibliothèques est un excellent moyen d’identifier de nouvelles tendances mais permet aussi de dégager les raisons qui conduisent à construire, à l’heure du tout numérique et de l’information dématérialisée, des bâtiments inscrits dans un temps et un espace précis.
Enfin, c’est une belle opportunité de connaître la réalité d’un pays sous différentes facettes et de rencontrer des hommes et des femmes qui y vivent et travaillent, en essayant de donner le meilleur d’eux-mêmes.